C’est un carnet répertoires pour les bateaux, vierge de notes. Avec les noms des bateaux et leurs destinations. Carnet rempli jusqu’à la page 36 sur 48, le reste c’est la place pour les notes.

Une petite note historique :

Presque entièrement interrompue par la guerre, la grande pêche française de la morue à Terre-Neuve et en Islande s'est rapidement reconstituée.

En 1921, l'armement a compris 115 voiliers et 28 chalutiers à vapeur.

Les voiliers se rendent surtout à Terre-Neuve (98 sur 115); la flotte des « terre-neuvas » réunit tous les voiliers partis des ports bretons (sauf 6 bateaux de Paimpol) et de Fécamp; les 11 voiliers des ports du Nord sont tous des « islandais ». Les vapeurs sortent tous de Boulogne et de Fécamp, hors les deux du Havre et l'unique vapeur d'Arcachon; à l'exception des trois chalutiers de Fécamp se bornant au voyage en Islande tous visitent successivement l'Islande, puis Terre-Neuve. On distingue donc deux groupes de ports: les ports du Nord, surtout islandais et armant à la fois des voiliers et des vapeurs: Gravelines (9 voiliers), Dunkerque (2 voi-liers), Boulogne (10 vapeurs); les ports bretons (y compris Granville), surtout terre-neuvas et n'armant que des voiliers, comprenant les ports de la baie du Mont-Saint-Michel: Granville (6 voiliers), Cancale? (2 voiliers), Saint-Malo-Saint-Servan (69 voiliers), et les ports de la baie de Saint-Brieuc :

Dahouet (commune de Pléneuf) (1 voilier), Paimpol (11 voiliers)'. Entre les deux groupes, les ports haut-normands, presque également riches en voiliers et en vapeurs (Fécamp, 13 voiliers, 15 vapeurs; le Havre, 2 vapeurs), mais envoyant leurs voiliers à Terre-Neuve, ont un caractère intermédiaire; Fécamp occupe une place à part: comme dans les ports du Nord on y a largement développé la pêche à vapeur, mais le recrutement des équipages y est breton. Ajoutons enfin le petit groupe des ports atlantiques: la Rochelle (2 voiliers), Arcachon (1 vapeur).

Les anciens voiliers, les goélettes, navires légers de 50 à 80 tx, portant une dizaine d'hommes, tendent à disparaltre ; on arme surtout des trois-mâts de 200 à 250 tx. en moyenne et jusqu'à 517, portant une trentaine d'hommes et jusqu'à 38. La pêche à vapeur s'industrialise de plus en plus: d'abord on a employé, selon la méthode anglaise, de petits chalutiers de 30 à 40 m., ceux mêmes avec lesquels on fait la pêche hauturière de poissons frais; des « chasseurs » leur portaient le charbon, le sel et les vivres et recueillaient la morue pêchée